La blessure d’humiliation
Hello les ami.e.s !
Aujourd’hui, nous parlons de la blessure d’humiliation qui est très sous-estimée…
Ce n’est pas parce qu’on n’a pas le souvenir d’avoir été particulièrement humilié.e qu’on ne porte pas cette blessure.
La blessure d’humiliation est la blessure des limites. Et lorsqu’on est enfant, c’est très souvent que les adultes ne respectent pas nos limites…
La blessure d’humiliation est souvent découverte assez tard si elle n’est pas évidente au premier coup d’œil. Et sa découverte nous invite à nous respecter et à nous faire respecter.
Nom de la blessure : Humiliation
Quand sa blessure se réactive, l’humilié met peut-être en place les surprotecteurs suivants (ou d’autres) :
Fuyant (pour éviter de ressentir du plaisir), hyperactif (pour ne pas ressentir la honte de lui-même), victime (type masochiste, profil de martyre), flatteur (s’occupe des besoins des autres au détriment des siens).
Raisonnement subconscient de l’ego à cette occasion :
- Fuyant : « Plaisir et spiritualité ne sont pas compatibles »
- Hyper actif : « Il faut aider les autres et faire passer leurs besoins avant les nôtres »
- Victime : « Je n’ai jamais le temps de m’occuper de moi mais ce n’est pas grave »
- Flatteur : « S’occuper de ses propres besoins, c’est égoïste ! »
A quels moments l’humilié peut se sentir à nouveau humilié, humilier les autres ou s’humilier lui-même ?
L’être humain a reçu un corps fait pour jouir de la vie et du plaisir des sens. La nourriture, la sexualité, la sensualité, mais aussi le plaisir que nous pouvons prendre à utiliser notre corps tout simplement, à nous en occuper ou encore à interagir avec les autres ou avec la nature.
Nous pourrions considérer cela comme une contrepartie qui équilibre un peu toutes les difficultés que nous devons traverser pour être heureux…
L’enfant sait cela. Il va ressentir du plaisir lors de l’éveil de sa sexualité, et peut prendre du plaisir à toucher son corps ou à manger avec ses doigts par exemple. Si l’adulte qui s’occupe de lui, lui fait ressentir que ce qu’il fait est sale ou dégoûtant, alors il va perdre la confiance dans son propre ressenti et penser lui aussi qu’il a fait quelque chose de mal.
L’apprentissage de la propreté peut également être un moment crucial par rapport à cette blessure d’humiliation si le parent manifeste du dégoût devant l’enfant qui n’est pas encore « propre » ou qui se salit.
En grandissant, tout ce qui va être associé au plaisir des sens et au fait de jouir de ceux-ci peuvent directement provoquer de la honte chez l’humilié, ou du dégoût, dont il sera plus ou moins conscient.
L’enfant, puis l’adolescent et ensuite l’adulte humilié pourra être victime de harcèlement répété et aura tendance à s’auto dénigrer en faisant rire les autres de lui.
Les personnes qui sont porteuses de la blessure d’humiliation peuvent avoir tendance à s’humilier en provoquant inconsciemment des situations où elles vont se mettre dans des situations dégradantes et ensuite ressentir de la honte et du dégoût envers elles-mêmes.
Elles peuvent avoir honte de leur corps et de leur sexualité. Les personnes qui portent la blessure d’humiliation peuvent provoquer inconsciemment dans leur vie, plus que les autres, des événements de harcèlement où d’abus sexuels. Ces expériences sont autant d’opportunités de pacifier la blessure en se rendant compte qu’il faut la prendre en charge.
A un autre niveau, la personne qui souffre de la blessure d’humiliation pense qu’elle n’est pas digne de Dieu (si elle y croit bien sûr) et qu’elle doit tout faire pour mériter le pardon divin.
C’est pour cette raison qu’elle va se donner corps et âme aux autres jusqu’à en oublier ses propres besoins.
Lors de la pacification de cette blessure, la personne va se reconnecter à son corps physique et s’autoriser à ce qu’il lui offre du plaisir à nouveau. Elle va s’autoriser à nourrir ses besoins, à s’aimer suffisamment pour s’occuper d’elle correctement et elle va s’autoriser à jouir de la vie.
Suite et fin de cette série avec la blessure de trahison la semaine prochaine..