La différence entre l’acceptation et la résignation
J’ai eu une conversation récemment qui m’a vraiment interpellée.
Sur le groupe de partage WhatsApp (si vous n’êtes pas encore dessus, je vous invite à nous rejoindre, clique ici : Groupe WhatsApp c’est un véritable cocon où je partage toutes mes prises de conscience et où vous me partagez les vôtres en retour), j’ai partagé 3 messages successifs sur le thème de la compréhension de l’acceptation profonde de ce qui est, grâce aux événements douloureux que nous vivons.
Trois exemples sur le deuil et l’acceptation
Premier exemple
Une personne vivait de nombreux deuils dans sa vie. Dans les accompagnements avec l’une de nos expertes très clairvoyante, on a découvert que dans ses vies précédentes, elle n’avait pas pu avoir d’enfant et avait été extrêmement frustrée, résignée, découragée, désespérée. Elle n’avait pas pu accepter le fait de ne pas avoir d’enfant.
Dans cette vie-ci, elle vivait des deuils physiques (perte de personnes) pour comprendre à un niveau plus élevé la notion d’acceptation de ce qui est. C’est une personne avec un niveau de conscience déjà assez avancé.
Deuxième exemple
Une femme qui, dans cette vie, n’arrive pas à avoir d’enfant malgré tout ce qu’elle a entrepris. On a découvert que dans une vie antérieure, elle avait tué ses enfants, et donc dans cette vie-là et dans d’autres vies, elle expiait sa faute en n’arrivant pas à avoir d’enfant.
En travaillant sur cette mémoire, il est possible qu’elle y arrive. L’apprentissage portait ici sur le fait d’accepter ce qu’on a fait dans d’autres vies, d’accepter que ce n’étaient que des expériences et d’accepter de se pardonner.
Troisième exemple
Une personne qui m’a dit lors du bilan de son mentorat : « J’ai compris, j’ai compris profondément que mes parents ne me doivent rien. » Cette phrase, cette compréhension, est absolument fondamentale.

La question de l’acceptation de ce que nous avons vécu enfant
À un niveau humain, nos parents doivent s’occuper de nous, prendre soin de nous et nous aimer tout en nourrissant nos besoins physiques, affectifs et émotionnels. Malheureusement, ce n’est pas si souvent le cas.
Notre enfant intérieur blessé, lui, a besoin d’accepter de reconnaître qu’il n’a pas été aimé correctement pour se libérer de ses blessures émotionnelles. Et pour cela, il a besoin de rencontrer sa colère pour pouvoir la lâcher définitivement.
Mais à un niveau de conscience supérieur, nous devons comprendre que le bien et le mal n’existent pas et que toutes les expériences, aussi terribles soient-elles du point de vue humain, sont juste des expériences pour nous permettre de comprendre des notions spirituelles.
Un exemple que chacun vit est celui de la parentalité et de la relation Parent-Enfant.
L’expérience de la parentalité n’attend pas de résultat spécifique. Nos parents font l’expérience d’être nos parents, pas forcément de bons parents. Le résultat demandé n’est pas « tu dois être un bon parent » mais » faire l’expérience de la parentalité ».
Quand on réalise que nos parents ne sont que des acteurs dans la pièce de théâtre de notre vie, nous comprenons qu’à un niveau supérieur de conscience, il est aussi vain d’en vouloir à nos parents que d’en vouloir aux acteurs d’un film au cinéma.
Cela me rappelle quand mon fils, à l’âge de 3 ans, me disait en regardant son dessin animé, que le personnage était méchant. Et que je lui répondais que c’était juste un film…
Pour autant, comme je l’ai dit, il est important que notre enfant blessé passe par le stade de la colère contre ses parents pour pouvoir libérer toutes les émotions refoulées dans son inconscient depuis sa conception. C’est une partie primordiale du processus de pacification des blessures émotionnelles.

L’échelle de Hawkins : Acceptation vs Résignation
Parlons maintenant de la différence entre l’acceptation et la résignation…
L’échelle de Hawkins : Acceptation vs Résignation
Quand j’ai approfondi ce sujet, j’ai vu à quel point la nuance entre acceptation et résignation change tout dans notre rapport à la vie.
L’acceptation se situe à un niveau de conscience élevé. Ce n’est pas quelque chose qu’on « décide » avec la tête, c’est un état intérieur. Elle s’accompagne d’un pardon réel, profond, qui ne passe pas par le mental mais par le cœur. C’est un processus de transcendance : on sort progressivement de l’illusion de la vie terrestre pour comprendre que tout ce qui nous arrive n’est là que pour nous apprendre quelque chose.
Arrivé là, on ne cherche plus à réussir « contre » la vie, mais à réussir en comprenant, en expérimentant l’amour sous toutes ses formes. On sent que la vie circule à travers nous, qu’elle nous soutient à chaque instant. Nos pensées et nos croyances s’élèvent, et naturellement, ce que nous manifestons dans notre quotidien change.
La résignation, elle, appartient à un autre plan de conscience, plus bas, teinté d’apathie et de chagrin. Elle correspond à la position de celui qui se sent victime, qui a l’impression de subir sa vie. Elle est très souvent reliée à la blessure d’abandon. On se sent impuissant, désespéré, parfois même écrasé par la dépression. Dans cet état, la vie paraît tragique, on croit en la fatalité et on se dit que « tout nous tombe dessus » sans raison.
La différence fondamentale est là :
- Dans l’acceptation, on vit une compréhension profonde du fonctionnement du vivant. On entre dans la paix, dans la liberté intérieure.
- Dans la résignation, on reste prisonnier de l’ignorance de ce fonctionnement. On reste bloqué dans la douleur et l’impuissance.
Et c’est souvent à travers nos expériences les plus douloureuses que nous avons l’occasion de passer de l’un à l’autre.

La vie nous met sans cesse face à ce choix : rester dans la résignation ou entrer dans l’acceptation.
La femme qui vivait des deuils successifs n’était pas condamnée à répéter une souffrance sans fin : ses pertes étaient en réalité des invitations à s’élever dans une compréhension plus vaste. La femme qui ne parvenait pas à avoir d’enfant n’était pas vouée à se sentir punie éternellement : son histoire portait en elle la possibilité d’un pardon et d’une réconciliation avec ses expériences passées. Et cette phrase si forte — « mes parents ne me doivent rien » — illustre à merveille le passage de la colère à l’acceptation profonde, où l’on cesse de demander réparation à nos parents pour reconnaître que tout n’était qu’expérience.
Chaque situation douloureuse de notre vie peut être vécue de deux manières : comme une tragédie qui nous écrase et nous enferme, ou comme une clé de conscience qui nous ouvre à plus grand que nous. Dans un cas, nous restons dans la résignation ; dans l’autre, nous goûtons à la puissance de l’acceptation.
Et si finalement, la véritable liberté était là : apprendre à voir dans nos épreuves non pas une condamnation, mais une initiation ?
Cela ne veut pas dire pour autant qu’on doive vivre cette initiation, cette pacification, seul.e.
Et si tu te donnais le droit d’être accompagné.e, soutenu.e, sur ce chemin?
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Avec amour,
Hélène.